Désigné par la CEDEAO comme médiateur dans la crise guinéenne née du coup d’Etat du 5 septembre 2021 qui a renversé le président Alpha Condé, Thomas Boni Yayi, ancien président du Bénin, a en quelque sorte, du pain sur la planche. Puisqu’il intervient à un moment où les acteurs politiques les plus concernés et la junte sont à couteaux tirés par le fait de la durée proposée par les militaires putschistes.
Boni Yayi aura certainement comme un premier travail de rétablir la confiance entre les protagonistes de la transition et même, pourquoi pas, de proposer que les prisonniers politiques actuels retrouvent leur liberté et que des politiques, contraints à l’exil, reviennent engager un véritable dialogue avec les autorités pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
La nomination non consensuelle de Bernard Goumou au poste de Premier ministre, vient en quelque sorte, grandir le fossé de méfiance entre les acteurs, en ce sens qu’il a ouvertement déclaré dès sa nomination qu’il fera tout pour mériter la confiance du président de la transition, cela dit long en ce qui concerne sa prochaine soumission envers le Colonel Mamadi Doumbouya. Donc, on peut ainsi dire que le médiateur Thomas Boni Yayi est en mission difficile.
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