Souvent accusé par certains médias guinéens d’inaction s’agissant de la situation pénible des Guinéens vivant en Angola, dont certains parmi eux évoluant dans le petit commerce se font souvent l’objet d’attaques à main armée ou d’autres se voient de fois arrêter en plein jour par des autorités angolaises au cours des opérations de patrouilles visant à rapatrier les étrangers vers leurs pays d’origine, « l’Ambassadeur de la Guinée à Luanda, Djigui Camara n’est pas resté les bras croisés », a-t-on appris auprès des sources diplomatiques près du ministère des Affaires étrangères de la Guinée.
« Depuis début octobre 2018, les autorités angolaises ont entamé une vaste opération de traque des étrangers sur leur territoire, surtout ceux en situation irrégulière. Les Guinéens vivant en territoire angolais ne sont pas les seuls à être visés par cette opération, 180 000 ressortissants de la République Démocratique du Congo (RDC) ont été brutalement rapatriés vers leur pays en mi-octobre 2018 sans que leurs autorités ne soient informées », précisent nos sources.
Et de marteler, « en ce qui concerne les Guinéens vivant en Angola depuis le déclenchement de ces opérations de traques des étrangers en situation irrégulière sur le sol angolais, l’Ambassadeur de la Guinée, Djigui Camara est rentré immédiatement en action. Il a lancé la campagne d’information, visant à informer les Guinéens qui sont au niveau des zones minières, à se rapprocher de la capitale Luanda, notamment avec le concours de l’organisation internationale de la migration (OIM), qui facilite ces opérations, notamment avec l’effort administratif de l’Ambassade guinéenne en Angola, de procéder au rapatriement volontaire des Guinéens vers leur pays. Et ces rapatriements s’effectuent aussi avec les efforts conjugués des Guinéens de bonne volonté, qui en ont les moyens afin de payer les billets d’avion pour d’autres qui n’en ont pas »
En outre, selon les mêmes sources diplomatiques, depuis le début des opérations en octobre 2018, environ « 450 Guinéens » ont regagné Conakry. « Et que les opérations ne vont pas s’arrêter », assurent-elles.
Au même moment, en Guinée, les réseaux sociaux alimentent aussi le débat, où les internautes postent des photos des Guinéens en Angola ensanglantés ou font montrer des corps sans vie, difficile d’ailleurs à les identifier.
Mamadou Dian Bah