Guinée – Le Gouvernement a décidé le 03 août dernier d’augmenter le litre du carburant à la pompe, passé de 9.000fg à 11.000fg. Une augmentation du prix qui a impacté aussitôt sur le coût du transport à Conakry malgré les déclarations des syndicats de ce secteur exigeant le maintien du prix de chaque tronçon à 1500fg. A Kankan, la deuxième grande ville du pays, la couche juvénile évoluant dans le « taxi-moto » se plaint aussi du non-respect des prix qu’elle impose à leurs clients. Réactions.
C’est le cas d’Ibrahima Camara, stationné au marché Dibida de Kankan pour attendre des clients. « Je suis élève. Je viens me débrouiller pour avoir mes fournitures scolaires pour subvenir à mes besoins et cela a coïncidé à l’augmentation du prix du carburant de 9 000fg à 11 000, c’est trop, les clients n’acceptent pas les prix qu’on les impose ; ils doivent savoir que cela n’est pas de notre volonté ni de notre faute. »
C’est le même son de cloche pour Mory Condé, « moto-taximètre ».
« Les tronçons de la ville qui étaient à 5 000 fg sont désormais à 8000fg. Cela nous cause beaucoup de difficultés. Ils peuvent ramener le prix du litre à 10 000 fg au moins. Sinon les passagers vont trop souffrir parce que nous ne pouvons pas les envoyer à un prix bas, puisque nous achetons de l’essence et ensuite cherchons nos quotidiens. »
Pour sa part, François Guilavogui, un autre acteur de moto-taxi, sensibilise de rester derrière la décision du Gouvernement.
« Je suis étudiant, je fais le taxi pour me nourrir avec cette augmentation, c’est une décision qui nous gêne, à vrai dire les clients n’ont plus le goût de prendre taxi. »
A noter que tous les yeux restent tournés vers les décideurs espérant qu’ils accèdent aux revendications des citoyens.
Propos recueillis par Saran Camara