Récemment, le ministre de l’aménagement du territoire et de la ville, Dr Ibrahima Kourouma avait mis en exécution la décision du gouvernement guinéen de « déguerpir » les occupants du centre directionnel de Koloma, dit-on, « un domaine réservé de l’Etat ». La manière par laquelle l’Etat guinéen a procédé au déguerpissement des habitants de la localité a créé de moult réactions, non seulement venant des citoyens mais aussi des politiques. Dans cette optique, l’ancien ministre de la réconciliation nationale, Bah Oury, a dans une sortie médiatique, « déploré » les « gestes » et « fautes » de l’Etat guinéen pour le cas «Kaporo-rail, dit-il, « ont amené la communauté nationale à se fracturer… »
« Malheureusement, ce serait dommage qu’on répète encore les mêmes gestes et les mêmes fautes qui ont amené la communauté nationale à se fracturer avec les lots de conséquences où la question des jeunes de l’axe qui sont les héritiers directs ou indirects des victimes de Kaporo rail de 1998 », réagit Bah Oury. Et de poursuivre : « c’est une question de dignité, c’est une question humaine, de ce point de vue, le président Alpha Condé, y a deux ou trois ans, avait fait un discours où il disait qu’il allait dans ce sens. Je ne peux pas comprendre qu’à l’heure actuelle les membres de son gouvernement aillent à l’encontre des orientations que le président Alpha condé, lui-même avait expressément exprimées de manière publique », déplore Bah Oury
Et d’ajouter qu’il faut éviter deux choses : « Premièrement, une politisation de ce dossier de manière outrancière, et deuxièmement, une ethnicisation agressive de ce dossier ».
À rappeler, depuis que le gouvernement guinéen a mis en exécution sa décision de « déguerpir » les habitants de Kaporo-rail, les politiques, ONG et d’autres citoyens ne cessent de monter au créneau pour dénoncer de ceux qu’ils appellent « des actes inhumains » contre les habitants de Kapora-rail.
Alassane Diop