Il n’est ni celui qui fait du show politique ni moins un « phénomène médiatique », comme aime railler Tibou Kamara pour son cas. Aliou Bah est celui du leader du mouvement démocratique libéral (Model). Un parti politique qui n’a toujours pas d’agrément dans son escarcelle, mais il voit cela une « intrigue » du président Alpha Condé et son majordome politique, Bouréima Condé, qui lui refusent de s’établir politiquement dans son propre pays, la Guinée.
Invité ce jeudi 18 juillet 2019 dans ‘’l’espace expression’’ pour parler des sujets d’actualité, sans ambages, votre quotidien en ligne a pu glaner quelques parties de son discours s’agissant selon lui, c’est Alpha Condé qui bloque le budget des élections (…). Lisez !
« Etre démocrate est un état d’esprit. Alpha Condé ne peut pas nous reproduire ce qu’il a condamné avec le régime de Lansana Conté, avec le régime de Sékou Touré. C’est inacceptable. Alors, vouloir le faire dans ces manœuvres, toute l’administration déployée. Aujourd’hui, la finalité aurait été quoi ? La finalisation du processus des élections locales, ce qui n’est pas la priorité. Vous avez vu le président de la majorité parlementaire, Amadou Damaro Camara, qui dit que ce n’est pas leur priorité. La préparation des élections législatives, il n’y a aucune visibilité (…)
Jusque-là on nous apprend, à travers le comité de suivi et les rencontres, que le président aurait bloqué les ressources destinées pour ce processus. Imaginez-vous quand un budget est voté, il fait force de loi, c’est pourquoi on parle de loi de finances. En Guinée, on vous dit qu’Alpha Condé peut bloquer le budget d’une institution de la République. Ce qui est sidérant, parce que c’est inacceptable. Une fois que le peuple adopte un budget, il donne autorisation à ceux qui sont chargés de l’exécuter, de faire le travail. Mais le président fait fonctionner le pays selon ses propres humeurs. La priorité pour nous, on veut tous aller aux élections. Quelle est la vocation d’un Parti politique si ce n’est pas participer à la compétition électorale (…).
Alassane Diop