Sur le papier et en pratique, la région de Labé n’est pas un territoire conquis politiquement en faveur du président Alpha Condé. Mais ce 20 décembre 2018, quelque chose a pu changer à Labé. Parce que le chef de l’Etat, Alpha Condé, a été accueilli par nombreux citoyens et fils ressortissants de la localité, qui étaient réunis au stade préfectoral de Labé, notamment, à la faveur du lancement ce jeudi des travaux de 15 km de bitumes pour la ville de karamoko Alpha Mo-Labé.
Pour son discours de circonstance, le président Alpha Condé a rappelé l’histoire de l’indépendance aux jeunes, « En 1958, trois colonies avaient voulu voter non au référence de Général De gaulle, le Sénégal, le Niger et la Guinée. Pourquoi seule la Guinée a réussi à avoir l’indépendance avant le Sénégal ou le Niger. Parce que à l’époque, en 58, tous les hommes politiques guinéens se sont donné la main. Bien sûr, Sékou Touré était le président du RDA, mais sans les autres on n’aurait jamais eu avoir l’indépendance. Il a fallu que tous les hommes politiques guinéens se donnent la main. Sékou Touré, Saifoulaye, Diawandou, Barry3, Béavogui, Camara, ce sont tous donnés la main (…) c’est ça qui a fait que la Guinée a eu son indépendance en 58. », rappelle Alpha Condé.
Et de poursuivre, « aujourd’hui nous vivons dans un monde où nous avons beaucoup de défis à relever. Nous avons la lutte contre le terrorisme, la lutte contre le changement climatique et le combat pour le développement. Alors, il s’agit de savoir si les Guinéens veulent que la Guinée soit dans le peloton de tête de développement en Afrique ».
Et d’ajouter que « Le Fouta est une région très religieuse. Donc, ils savent que c’est Dieu qui donne le pouvoir. Dieu donne le pouvoir à celui à qui il veut donner, il enlève quand il veut enlever. Alors quand on croit en Dieu, qu’on a confiance à son destin, on ne craint rien, on n’a pas besoin de la violence. Telle en est la preuve : la première République m’a condamné à mort par contumace. Tout le monde sait que j’ai gagné l’élection en 93 mais j’ai dit que je ne vais pas gouverner le cimetière, je suis venu pour travailler pour les hommes, si j’envoie une partie au cimetière pour qui je vais gouverner. Donc j’ai pris mon avion je suis parti à Paris. Parce que je ne voulais pas marcher sur les cadavres. La deuxième République m’a mis en prison mais voilà que je suis président. Donc c’est la volonté de Dieu. Personne ne peut aller contre cela (…) »
Mamadou Dian Bah