Kassory, Sidya et Cellou font face à une sorte de spectre d’élimination, alors que le leader du PEDN, lui, semble marcher tranquillement et au bon rythme dans cette transition dirigée par le colonel Mamadi Doumbouya. Il y a treize ans derrière, on le voyait sans cesse chérir l’équipe de Moussa Dadis Camara pour que celui-ci ne fasse pas une transition rapide, dit-on. C’était une position d’alors de l’homme qui partait à l’encontre de celle des forces vives de la nation, dont faisaient partie Alpha, Cellou et Sidya. Aujourd’hui, à vue d’œil, l’on aperçoit intelligemment que Lansana Kouyaté est en passe d’être le seul leader, à la dimension de Cellou et de Sidya, de figurer tranquillement en lice pour les élections à venir. Cependant, les autres continuent à payer des honoraires aux avocats pour leur défense dans des dossiers comme « Air Guinée » et pour d’autres gestions du passé.
Sans nuances aucune, Lansana Kouyaté prétend aller au dialogue « quelles que soient les questions qui lui seront posées », a déclaré ce samedi 15 octobre au siège de son parti. Pour lui d’ailleurs, poser des conditions préalables doit se faire dans le cadre de la démarche… Et en faisant cela, le leader du PEND estime que cela ne va faire que retarder les choses, a-t-il souligné.
Au regard de cette déclaration de Lansana Kouyaté, le citoyen lambda est persuadé désormais pour dire qu’il existerait une relation idyllique entre le leader du PEDN et les militaires qui ont renversé Alpha Condé le 5 septembre 2021. Mais à quand cette relation si proche va s’estomper ?
Il importe d’ailleurs de rappeler qu’un autre leader, Ousmane Kaba, ne manquait pas d’éloges à l’endroit des jeunes militaires au pouvoir concernant la volonté de ces derniers à s’arcbouter sur la reddition des comptes à travers la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief), mais la fin de l’histoire ? Ousmane Kaba semble être aujourd’hui dans une sorte d’omerta depuis qu’il fut interpellé. Est-ce que Lansana Kouyaté va-t-il tirer les leçons ?
Par Christine Sidibé
*Libre opinion