Mercredi 11 septembre 2019, A-SEG a présenté le rapport sur l’observation des examens nationaux session 2019. Derrière ce travail, l’Association scolaire estudiantine de Guinée veut œuvrer pour le mérite vers l’excellence du système éducatif guinéen.
Intitulé : »Le défi des examens crédibles face à la recrudescence de fraudes ». Ce document composé de 33 pages contient des résultats de ces dernières années.
Selon ce rapport, « les résultats de l’examen de fin d’études élémentaires de 2019 qui correspondent à environ (40%) du taux de réussite est un recule catastrophique contre (62,21%) en 2018. Et le BEPC, le score est en hausse de (44,11%) cette année par rapport à celle de 2018 qui était à (36,82%). Quant au BAC, le constat est alarmant depuis 2011 ».
« Au cours de nos observations sur le terrain, nous avons comme causes profondes, la corruption généralisée, la médiocrité du système d’enseignement (pédagogie, programmes scolaires), l’insuffisance du budget alloué au MENA, le manque de suivi parental des élèves, l’incompétence d’une bonne partie du personnel enseignant, le dysfonctionnement des services déconcentrés et centraux du MENA (DPE, DCE, Service examen). De façon immédiate, nous avons entre autres, l’échec du dialogue social, le faible niveau des élèves, la suppression de la moyenne des cours pour le bac) », déclare le président de cette association, Kabinet Keita.
Et d’ajouter : « Les causes ont toujours généré des conséquences. C’est pourquoi, à cette allure que prend le système éducatif dans cette phase, les conséquences sont désastreuses pour le développement du pays : la fraude comme nous l’avons précisée ci-haut, a été perceptible à tous les échelons des examens nationaux, elle a d’énormes conséquences sur le système éducatif guinéen. Entre autres nous pouvons retenir la promotion de la médiocrité, la non crédibilité de l’école guinéenne, la baisse du niveau des élèves et le retard de la Guinée (…) », martèle Kabinet Keita.
Oumar Konaté