C’est de faire en sorte que le décollage socio-économique de ce pays, potentiellement riche du sol et du sous-sol soit une réalité en fin. En arrêtant la machine de la corruption ambiante qui a caractérisé notre pays depuis l’avènement de la deuxième république.
La question qui taraude dans les esprits des uns et des autres (les guinéens), c’est comment arrêter cette corruption à ciel ouvert ?
Une question qui a tout son sens à mon humble avis. Pour répondre à cette question, nous n’avons pas besoin de réinventer la roue. Toutes les nations qui ont réussies à freiner la corruption, ce sont servie de la culture de sanctions à travers l’appareil judiciaire (JUSTICE). Il faut impérativement que le CNRD instaure cette culture de sanctions. En mettant cette démagogie de côté qui consiste à dire « de pardonner ce qui s’est passé, partons sur une nouvelle base ». Avec ça, la Guinée n’aura aucune chance de s’en sortir.
Par ce que, la nouvelle base que nous parlons doit être construite sur du Vrai pas du Faux. C’est du fait que nous sommes partis d’une mauvaise base de la transition de 2010 que notre pays s’est trouvé dans le même statut quo en 2021. Avec, la prise du pouvoir du CNDD en 2008, les autorités d’alors ont affiché une volonté farouche de lutter contre la délinquance financière au sein de notre pays.
À cet effet, une équipe d’Audit composée des cadres intègres a été mis sur pieds. Et cette équipe a fait un travail fantastique qui fut soldé par un rapport d’audit. Mais avec le terrible accident du Président Moussa Dadis CAMARA avec TOUMBA DIAKITE. Il n’a pas pu achever le combat qui consistait à traduire les présumés coupables devant les cours et tribunaux de la république. Le président par intérim Sékouba KONATE dont la lettre de mission à travers les accords d’OUAGADOUGOU, n’était que d’organiser les élections présidentielles et rendre le pouvoir un président civil qui devrait en principe parachever les dossiers d’audit.
Fort malheureusement ça n’a pas été une priorité pour ce dernier, mais plutôt, il en a fait, un instrument de chantage contre les anciens dignitaires de la deuxième république, qui étaient ses opposants farouches. Donc, nous avons manqué ce grand rendez-vous avec lui. Si, le CNRD veut définitivement sortie ce peuple martyrisé dans ce marasme économique, gangrené par la corruption de nos élites au sommet de l’État. Il doit faire cette affaire d’audit une de ces priorités absolues.
D’ailleurs avec le CNRD, la Guinée à la chance de faire une pierre à deux coups, c’est-à-dire, mettre en place une commission d’audit pour les deux quinquennats précédents et même temps de traduire devant la justice les personnes incriminées dans le rapport d’audit de 2010 sous CNDD. Ces deux audits permettront de mettre notre pays dans le rang des pays crédibles et fréquentables par les bailleurs fond. Non seulement ça va motiver les grands investisseurs internationaux de venir investir en Guinée mais, ça va également dissuader les cadres guinéens de qui s’attellent à ces genres d’exercices.
Parce que, l’impunité conduit purement et simplement à la récidive. Comme les audits précédents (2010) n’ont pas abouti à une sanction, les détournements de l’argent du contribuable guinéens ont été multipliés de cette date à nos jours. C’est la raison pour laquelle, nous n’avons pas droit à l’erreur cette fois-ci comme le dit, le Chef de l’État, Président de la transition (Colonel Mamady DOUMBOUYA), lui-même que la justice sera « la boussole ». Mais, si nous manquons cette opportunité avec le CNRD, c’est fini pour ce pays a jamais pour notre pays.
Donc, il faudra que nous réussissons cette fois ci, à faire les audits et amener ceux qui seront retenus dans les liens de culpabilité à répondre leurs actes devant la justice, qui rend sa décision au nom du peuple de Guinée, et je précise que cela n’a rien avoir avec la chasse aux sorcières.
Si, l’ex Directeur National de l’Office Guinéenne de Publicité (OGP) a répondu sa gestion a un moment donné devant la justice, mais pourquoi pas les autres aussi ? Nul n’est au-dessus de la loi.
Moussa Safran CAMARA
Juriste de profession