Dans la journée du mardi 16 mars 2021, l’opinion a assisté à l’empêchement de l’opposant Cellou Dalein Diallo à l’aéroport international de Gbessia où il était prêt pour s’envoler vers la Côte d’Ivoire en vue d’assister à la cérémonie funèbre du Premier ministre ivoirien, Hamed Bakayoko, décédé la semaine dernière en Allemagne. En réaction à cette actualité, le président du Parti de l’Unité et du Renouveau (PUR), Mamadou Lauda Baldé, a fait une sortie, du moins vitriole contre les actions des autorités guinéennes. Dian Bah a recueilli ses propos !
« C’est dommage pour la démocratie, personne n’est au-dessus de la loi. Les autorités ne devraient pas être au-dessus de la procédure, la procédure légale c’est de l’envoyer une convocation si on reproche quelque chose à M. Dalein, qu’il le fasse savoir pour qu’il puisse prendre ses décisions, mais allez le cueillir dans l’avion comme un bandit, c’est ce qu’il faut bannir. Il faut protéger cette jeune démocratie qui est basée sur le respect des droits de l’homme, valable pour Cellou Dalein qui est un leader politique, valable pour le citoyen lambda. »
Poursuivant, le président Mamadou Lauda Baldé plaide pour la libération des détenus politiques. « Le parti PUR ne ménage aucun effort pour la libération des détenus politiques, nous n’allons pas dire seulement de les juger, nous c’est de les libérer simplement et purement, ces leaders, ce qui est bien pour le président Alpha Condé, qui a fait plus de 40 ans de lutte, sa lutte est plus vieille que ma personne, nous avons vu déjà deux détenus mourir, d’autres sont malades, on ne souhaite pas qu’ils meurent, nous voulons plus voir leur erreur. Le parcours du président Alpha Condé qui se réclame le Nelson Mandela de la Guinée, il faut qu’il aille dans ce sens, on reconnaît le chef par le pardon, qu’il pardonne ces détenus. Même s’il y a des erreurs, il y a un article dans cette nouvelle constitution qui lui donne le pouvoir de gracier ces détenus », a-t-il souhaité.
Le président du parti de l’Unité et du Renouveau a aussi réagi sur les tractations liées à l’obtention de l’agrément du PUR. « Sûrement il y a une main noire derrière ça, on ne sait pas si c’est la politique africaine, c’est dans ce sens nous sommes en train de se battre pour instaurer la démocratie pour que chaque personne puisse vivre librement en Guinée. On nous dit que l’agrément se trouve au niveau des affaires politiques, c’est la dernière étape pour la délivrance de notre agrément, donc nous attendons, nous nous sommes donnés un temps, si ce temps arrive, on passe à l’étape suivante, celle d’aviser la communauté internationale, sûrement les institutions nationales de notre pays. »
Mamadou Dian Bah
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