TRIBUNE – Comme annoncé par le gouvernement, l’aboutissement et la réussite de la transition sont censés matérialiser, par l’organisation des élections communales, législatives et présidentielles, la fin de la transition guinéenne.
Tout comme la vieille classe politique, la CENI a fait partie de ces institutions qui n’ont pas facilité la vie aux guinéens. Hors mis son caractère dépensier et budgétivore, elle a été une source de problèmes à cause de sa dépendance. Elle a toujours été à la solde du pouvoir en place depuis sa création.
Face à cette situation regrettable, la mise en place d’un organe unique de gestion des élections s’avère indispensable. Il posera les jalons politiques, juridiques et institutionnels d’une restauration de la confiance des acteurs politiques et des citoyens lors des compétitions électorales.
Un tel organe, qu’il soit indépendant ou rattaché au Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation (MATD), permettra de garantir une meilleure indépendance et transparence dans la gestion des scrutins. Il pourrait également récupérer les compétences de la CENI, jusqu’ici chargée de l’organisation des scrutins et de la proclamation des résultats.
Puisque je ne vois pas d’intérêt à entretenir une institution aussi controversée, dépensière et problématique, que je suis d’accord avec l’idée du transfèrement des compétences de la CENI à la Direction des Affaires Politiques et Electorales du MATD qui, jusqu’à preuve de contraire bénéficie de la confiance des citoyens et de la classe politique.
En fin, cet organe indépendant pourrait être chargée de rendre public les résultats des différents scrutins, bureau de vote par bureau de vote, pour dissuader les fraudes.
Cheick Oumar TRAORE
Président de l’Upag Les Patriotes