En intervenant dans la presse ce mercredi, le secrétaire général du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée, Aboubacar Soumah, ne cache plus à quel point l’enlisement de la grève dans le secteur éducatif est loin de connaître son épilogue, dont sa structure syndicale Slecg n’arrive toujours pas à s’entendre avec le gouvernement.
Selon lui, si le gouvernement « n’appelle » pas le Slecg en vue de leur proposer quelque chose, sa structure syndicale compte organiser demain jeudi, « un sit-in sur toute étendue du territoire national», et il en appelle à la mobilisation de tous les enseignants, enseignantes et les parents d’élèves devant les directions préfectorales de l’éducation (DPE) ; et à Conakry, selon ses dires, le Slecg « sera » devant le ministère de l’Éducation nationale
Cette montée de colère du Slecg fait suite à un renvoi de rendez-vous, dira-t-il, entre le gouverneur de la banque centrale, Louceny Nabé et les membres du Slecg, en vue, comme il le précise, « de faire un calcul de simulation par rapport à la proposition du gouvernement… » Mais il a regretté l’absence du gouverneur de la BCRG à la rencontre du vendredi dernier afin de rapprocher les positions. Et selon lui, ce dernier avait évoqué la raison que « le Premier ministre Kassory Fofana avait voyagé sur la Côte d’Ivoire ».
Mais le chef du Slecg semble avoir du vent en poupe, dans l’espoir d’obtenir quelque chose.
« Pour nous, il y a possibilité financière, parce que nous avons lu le budget, nous savons qu’il y a des lignes non ventilées qui peuvent leur servir une proposition… »
Pour la reprise de négociations entre le Slecg et le gouvernement, Aboubacar Soumah, a affirmé qu’ils n’ont « reçu aucune demande » de la part du gouvernement pour la reprise des négociations. Chose qui conduira certainement à la montée de la crise dans les jours à venir dans le secteur éducatif, qui n’a que trop duré.
Alassane Diop