Les enseignants contractuels de Guinée ont tenu réunion d’information sur ‘’leurs démarches sans succès‘’ pour une intégration à la fonction publique, entamée depuis 2018, d’après eux.
La rencontre s’est déroulée dans l’enceinte du groupe scolaire Titi, dans la commune de Matoto, ce mercredi 31 août 2022.
Ces enseignants ont interpelé le président de la transition en vue de prendre à bras-le-corps la situation des enseignants contractuels.
Ils estiment que les apprenants sont en train de chômer et de surcroit, ne bénéficient pas les cours correctement.
Déterminés à jamais, ces enseignants contractuels interpellent les autorités du ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, les enseignants contractuels se demandent pourquoi le ministre Guillaume Hawing les échappe, alors qu’ils ne veulent plus aller à l’affront dans cette affaire:
«Nous ne voulons plus aller à l’affront. Dans ces revendications, la meilleure solution ne peut se trouver qu’autour de la table. Nous avons beaucoup de propositions à faire au département de l’éducation…», a fait savoir le coordinateur.
«Quel que soit le problème, le bilan de sa gestion, il est le seul comptable ou il sera le seul comptable. On ne parlera ni de ses associés ni de son cabinet. On parlera de lui. Donc la bonne décision doit venir de lui. Il doit être très fort dans la prise de ses décisions. Dans ce sens, on ne peut pas écarter des personnes qui ont de l’expérience de plus de 5 ans, 10 ans sur le terrain dans ce domaine de l’éducation et faire des personnes qui n’ont même pas deux ou trois mois d’expérience dans le domaine. Il est temps de privilégier le recrutement des enseignants contractuels qui ont prouvé sur le terrain, de quoi ils sont capables. Les dix milles cinq cent quatre-vingt sept enseignants contractuels doivent être une priorité dans le recrutement. Et après, quitte à eux de voir comment combler ce manque de vingt-mille enseignants dans le secteur de l’éducation», a mentionné Alsény Mabinty.
Lors du passage de Guillaume Hawing devant les conseillers nationaux, a-t-il rappelé, le ministre de l’éducation nationale a déclaré qu’il envisage de contractualiser les étudiants sortants de l’ENI et de l’ISSEG pour répondre au manque «criard» des enseignants dans les écoles du pays: «Sa solution là est plus grave, plus dangereuse que le problème», a dénoncé monsieur Camara.
En lieu et place de l’organisation d’un concours de recrutement, ces enseignants contractuels demandent leur évaluation pratique dans les salles de classe pour intégrer les plus méritants dans la fonction publique. Par contre, ils promettent de prendre d’autres mesures s’ils n’obtiennent pas gain de cause de leurs revendications avant la rentrée scolaire 2022-2023.
Avant de mettre terson à son propos Alsény Mabinty Camara a mis en garde ses collègues qui refuseront d’aller à l’intérieur du pays au cas ils seront déployés par l’État, au terme de leur combat, quelque soit l’endroit.
Ceux-ci ne pourront plus compter sur lui pour faire quoi que ce soit pour eux. Ils vont donc rester dans les écoles privées à Conakry sans compter sur son aide dans ce sens.
Par Oumar Konate pour conakrynews.org