(Analyse.) Le chef de file l’opposition guinéenne, Cellou Dalein Diallo, ne semble pas se tromper pour une bonne fois. Dans sa récente déclaration, le président de l’UFDG a appelé ses compatriotes à la « mobilisation », dit-il, se lever contre le « tripatouillage électoral » – et alors au même moment la commission électorale nationale indépendante (CENI) serait au bord des chamailleries partisanes entre ses membres, concernant le recrutement d’un opérateur technique pour la révision de la liste électorale et la perspective d’une date réaliste pour des futures élections législatives censées se tenir normalement avant fin 2019.
Alpha Condé, vraisemblablement sait que le temps qui lui reste est peu – il aurait trouvé des astuces politiques au timing : d’où l’idée de réunir les Guinéens autour de la question relative à la nouvelle Constitution. Alpha Condé en posant cet acte, éventuellement (sait) que l’opposition n’a pas la bonne foi à se prêter à ce jeu démocratique. Et cette dernière semble être enfiévrée par la hantise d’un probable troisième mandat de l’actuel locataire de Sékhoutouréya.
Dans cette situation politique d’autant confuse pour certains Guinéens, Alpha Condé (connaît) qu’il a posé des actes économiques au cours des huit dernières années – qui auront pratiquement leurs retombées avant 2020 ; l’ANAFIC serait même un des fruits du scénario politique : pour la première fois en Guinée, les collectivités d’autant provinciales auront des montants colossaux pour leur bien-être social. Donc Alpha Condé semble se moquer davantage de son opposition actuelle.
Le voyage du président Alpha Condé aux Etats-Unis pour ce mois de septembre 2019 en dit long du soutien sans failles de l’administration de Donal Trump à son régime. Surtout constatant que Donald Trump est souvent pragmatique dans ses relations diplomatiques. Il serait possible vu son énergie soudaine qu’il arrive à soutenir le diable sans sourciller. Son soutien à l’égard de l’opposant Vénézuélien Juan Guaido en est une illustration parfaite de sa politique étrangère très composite.
Dans cette situation politique complexe où peu de Guinéens semblent prédire l’ambition réelle d’Alpha Condé avant 2020. Ancien professeur à la Sorbonne assure sur sa page Facebook, qu’il a eu « un entretien fructueux et cordial avec le secrétaire d’État American Mike Pompeo ». Et d’ajouter que : « la Guinée et les Etats-Unis ont une convergence de vues sur de nombreux sujets d’intérêt commun », affirme Alpha Condé.
A propos, on ne doit plus se tromper de ce qui doit advenir désormais concernant la prolongation du mandat en Guinée; surtout qui connaît l’influence de Mike Pompeo dans l’administration Trump, doit normalement avoir une idée tranquille sur la situation politique actuelle en Guinée.
Le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo est membre influent du parti Républicain et fut directeur de la CIA de 2017 à 2018 avant que Donald Trump ne le nomme au poste très stratégique de secrétaire d’Etat des États-Unis depuis le 26 avril 2018.
Par Makoura