Le gouvernement malien a ordonné l’expulsion du directeur de la division des droits de l’homme et de la protection de la Minusma, Guillaume Ngefa-Atondoko Andali, dans un délai de 48 heures.
Les autorités de transition accusent Ngefa d’avoir mis en avant Aminata Dicko, la vice-présidente de l’observatoire Kisal, comme représentante de la société civile au Conseil de sécurité de l’ONU.
L’intervention critique de Dicko dénonçant la situation sécuritaire du pays et l’implication de l’armée nationale malienne dans des violations graves a provoqué la colère de Bamako.
L’ONU a exprimé son regret quant à la décision du gouvernement malien tout en affirmant que la Minusma continuera à exécuter son mandat, y compris en matière de droits de l’homme.
La division de Ngefa, créée en 2013, est chargée d’enquêter sur les crimes commis par tous les acteurs présents au Mali, y compris les allégations d’exactions de Barkhane.
Le directeur de la division des droits de l’homme de la Minusma est dans le collimateur des autorités maliennes depuis un certain temps, ayant failli se faire expulser il y a six mois. Cependant, l’ONU a confirmé que ce n’était pas Ngefa qui avait invité Dicko, mais le Japon qui présidait le Conseil en janvier.
L’expulsion de Ngefa soulève des questions quant à la situation des droits de l’homme au Mali et au travail de la Minusma dans le pays.
Avec RFI
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