Conakry, le 25 mai 2024 – Dans un communiqué officiel rendu public, le gouvernement guinéen par la voix du porte-parole Ousmane Gaoual Diallo a annoncé le retrait des agréments d’installation et d’exploitation de trois radios et deux télévisions privées.
Cette décision intervient dans un contexte politique et social fragilisé où, selon les autorités, certains médias se sont rendus coupables de manquements graves à la déontologie journalistique.
Les organes de presse concernés sont accusés d’avoir enfreint la loi sur la liberté de la presse, le code de bonne conduite des journalistes ainsi que les dispositions relatives au respect de la dignité humaine et de l’unité nationale.
Des « dérives » et une « violation abusive » de ces cadres légaux ont été constatées, justifiant ces sanctions.
Deux rencontres avaient été organisées en mars et mai derniers entre le Premier ministre et les associations de presse pour tenter de résoudre cette crise et parvenir à un accord sur un éventuel « organe d’autorégulation ». Mais les « mauvaises pratiques ont persisté », affirme le communiqué gouvernemental.
Celui-ci précise que cette mesure ne remet nullement en cause la liberté de la presse, mais vise à restaurer l’ordre constitutionnel et l’État de droit. Le gouvernement réitère son engagement à promouvoir la liberté d’expression tout en exigeant le respect des lois et principes déontologiques régissant le secteur médiatique.
MD