A travers une conférence de presse, organisée à Conakry le 22 juin 2021, les organisations non gouvernementales, notamment Amnesty International et Wafrica (femmes d’Afrique) entendent vulgariser le code civil révisé adopté au mois d’octobre 2019.
Le nouveau code civil guinéen révisé a été obtenu grâce à la lutte et les plaidoyers de plusieurs années, menés par certaines organisations non gouvernementales. Depuis son adoption par l’Assemblée nationale, le nouveau code civil reste méconnu par les citoyens guinéens.
A la faveur de sa communication, le directeur exécutif d’Amnesty International Guinée, Souleymane Sow, a indiqué : « Nos deux ONGs lancent une campagne de vulgarisation du code civil , comme vous le savez depuis 2O19, le code civil guinéen a été révisé mais malheureusement nous constatons que ce code civil n’est pas connu par la population, alors que c’est un texte important pour la vie en société, avec beaucoup d’avancées qu’il y a dans ce nouveau code civil, donc nous avons jugé nécessaire de lancer cette campagne ‘’codecivilguinée’’.
L’objectif, nous allons lancer sur les réseaux sociaux, faire les partenariats avec les radios rurales de Guinée, évidemment avec radios privées, la presse en ligne, avec les départements concernés pour vulgariser le maximum parce que malheureusement si nous ne connaissons pas nos droits, nous ne pourrons pas les réclamer moins les défendre », a-t-il souligné.
Ce nouveau code civil est composé de 1636 articles dont plusieurs articles innovateurs concernant les enfants, les filles et femmes de Guinée.
La directrice exécutive de l’ONG Wafrica Guinée ( femmes d’Afrique) madame Fatou Souaré Hann, a dit aussi ses mots concernant cette campagne qu’elles comptent lancer.
« Ce qui nous motive à nous engager dans la vulgarisation du code civil aujourd’hui, est probablement déjà le travail qu’on a fait, le plaidoyer pour faire passer le texte respectueux des droits humains. Aujourd’hui, on sait que passer un texte la première étape du travail est de rendre l’exercice les droits de l’homme effectif en Guinée et sans sa vulgarisation pas grande chose se passera », a-t-elle estimé.
« On sait que si on doit accompagner le premier travail qu’on a fait, le plaidoyer qui a vise à intégrer les principes, les droits humains dans les textes de lois, donc il faudrait qu’on le vulgarise pour que les populations puissent bénéficier de leurs droits.
Je vous parlerai de certaines thématiques que nous sommes intéressées en tant que ONG féminine, ce sont les problématiques de garde des enfants en cas de divorce, de l’héritage, de succession ,on sait qu’il y a eu au fil du temps beaucoup d’injustice ou de violations de droits des femmes et des discriminations, c’est ce que les femmes ont commencé par faire en 2001, les plaidoyers pour la révision du code civil à Dalaba ; lister toutes les discriminations à l’égard des filles et femmes dans le code, aujourd’hui 80 % ont été rétablies. » A-t-elle ajouté.
Par Mamadou Dian Bah