À l’appel de son institution qu’est la Haute Autorité de la Communication (HAC), a échangé ce mardi avec les patrons de presse, de médias publics et privés. En toile de fond : appeler les journalistes à plus de responsabilités et de professionnalisme dans le traitement de l’information. Plus de deux heures d’horloge, la présidente de la HAC, Martine condé, a échangé directement avec les journalistes, dont elle appelle ceux-ci à « s’impliquer davantage dans la qualification du travail des médias en Guinée !».
En ouvrant les discussions, la présidente de la HAC a tenu tout d’abord, rappeler aux journalistes présents à cette rencontre, qu’il y a « assez de dérapages dans certains contenus », faisant référence de ce que certains médias en ligne divulguent comme information. Dans le même registre, elle s’est réjouie de la publication du communiqué de l’Association Guinéenne de la presse en ligne (AGuipel), qui a appelé dans ces jours-ci ses membres à plus de responsabilités.
« Il faut que les associations de presse s’impliquent davantage dans la qualification du travail des médias ; il y va à l’intérêt de tous », martèle la présidente de la HAC. Et de mentionner plus haut : « j’interpelle particulièrement les patrons de presse que vous êtes, qui doivent se montrer à la hauteur des enjeux. J’insiste bien sur le rôle des associations de presse, qu’elles doivent agir comme d’organes d’autorégulation ; elles doivent être en mesure de faire de la pédagogie ; rappeler à l’ordre, et s’il y a lieu d’extirper des médias, ceux dont la conduite déshonneur la profession… »
Pour elle, « il est du devoir des professionnels des médias, de veiller à ce que leur métier ne soit pas entaché par des attitudes et des comportements contraires aux règles déontologiques et aux lois de la République. Le journaliste en Guinée doit être un métier respecté et respectable, tous les efforts des acteurs que nous sommes, doivent tendre vers cet objectif… »
Et de poursuivre : « La mission première de la HAC, c’est la protection des journalistes et de la liberté de la presse dans notre pays. La loi nous donne mandat de vous protéger contre les abus de l’Etat et même des milieux économiques et des groupes politiques. De l’autre côté, nous avons l’obligation légale de protéger l’Etat, les institutions de la République, des citoyens contre les agissements néfastes des médias… »
Après son discours inaugural de la rencontre, certains patrons de presse n’ont pas manqué de suggérer à la présidente de la HAC, « d’interpeller les communicants des partis politiques afin que ceux-ci lancent à leurs bases des messages d’apaisement ». D’autres ont suggéré que les associations de presse prennent des dispositions en leur sein en vue d’éviter certains dérapages dans le traitement de l’information.
En fin de compte, la Haute Autorité de la Communication semble miser sur la sensibilisation auprès des associations de presse que de mettre en exécution la sanction contre les médias en ce qui concerne les dérapages du traitement de l’information.
Moussa Diabaté pour www.guineeperspectives.com