Renaître de ses cendres. À entendre le nouveau Directeur général de l’Observatoire national de la jeunesse, Abdoulaye Conté, c’est presque l’espoir qui renaît au département de la jeunesse et de l’emploi dont à sa tête Mouctar Diallo.
Nommé le 31 janvier 2019 par le chef de l’Etat Alpha Condé, le nouveau Directeur général de l’Observateur national de la jeunesse, Abdoulaye Conté, veut imprimer une nouvelle dynamique à ce nouveau organisme de la jeunesse, qui d’ailleurs, serait en harmonie avec la vision du président Alpha Condé concernant la politique de la jeunesse. Entretien !
Monsieur le Directeur général, que sait-on réellement de ce nouveau instrument, Observatoire national de la jeunesse ?
Abdoulaye conté : L’observatoire national de la jeunesse est un établissement public placé sous l’autorité du ministre de la jeunesse et de l’emploi des jeunes. Ce service a pour mission principale, d’observer, de veiller et de suivre de façon dynamique l’évolution des phénomènes liés aux différentes catégories des jeunes ; particulièrement, il est chargé de collecter, de centraliser, de mutualiser, d’analyser, et de diffuser les informations sur les jeunes, notamment la santé des jeunes, les modes d’expressions des jeunes, l’accueil des jeunes, le chômage des jeunes, la migration des jeunes etc. A l’État et à ses partenaires pour une meilleure orientation des interventions en faveur des jeunes, de façon explicite, c’est un service qui s’occupe de collecter toutes les informations sur les jeunes, de faire la statistique, toutes les données sur les jeunes pour permettre aux partenaires à l’État de réaliser des programmes en direction des jeunes.
C’est un service qui va nous permettre dans l’avenir de connaître le nombre des jeunes chômeurs. Si voulez l’élaboration un programme en direction des jeunes chômeurs, vous ne connaissez pas leur nombre, vous ne pourrez pas faire un programme fiable. Ce service peut permettre à l’État et à ses partenaires de connaître le nombre des jeunes potentiel migrants en fonction de ces statistiques faire une politique, un programme ou un projet pour la lutte contre ce phénomène.
Notamment l’immigration irrégulière. Aussi c’est un service qui va contribuer à l’élaboration de la politique de la jeunesse, par la fourniture des données fiables alimentées par une base de donnée statistique qui permet d’observer, évaluer la vie de la jeunesse. Il va aussi suggérer les études de sondages d’opinion et autres enquêtes.
Quid de défis et perspectives de votre service?
Abdoulaye conté : Les défis, sait que la Guinée ne connaît pas les statistiques sur les jeunes. Le nombre de jeunes existe en fonction des situations et en fonction des défis que nous allons relever. Nous allons contribuer à mettre à la disposition des partenaires et à l’État des données fiables sur les jeunes, les catégories des jeunes, leur mode expressions sur le nombre de jeunes chômeurs.
Les perspectives, nous allons participer à l’élaboration des projets qui vont concourir à réduire les phénomènes que nous allons constater sur le terrain. Si nous menons par exemple les enquêtes nous trouvons que y a beaucoup plus de jeunes chômeurs en Guinée, sait que après les études, nous allons participer à l’élaboration, demander ou solliciter des projets qui vont lutter contre le chômage de ces jeunes. Nous participons à l’élaboration des projets, des politiques et programmes pour influencer les phénomènes constatés sur le terrain.
De nos jours quel est votre regard sur la jeunesse guinéenne ?
Abdoulaye conté : La jeunesse guinéenne a besoin d’un accompagnent, d’un encadrement. Si je dis encadrement, c’est la formation liée surtout à l’entrepreneuriat jeunesse. Les jeunes guinéens pensent que c’est en travaillant à la fonction publique qu’on peut subvenir à nos besoins, qu’on peut être efficace, se dépasser et se prendre en charge. Mais, il y a autres alternatives. Si vous vous mettez en privé, vous faites les initiatives. Je pense que, ça paye mieux que la fonction publique.
Mon constat est que les jeunes ne sont pas préparés à l’initiative, à l’entrepreneuriat jeunesse, et nous les cadres nous allons fortement travailler sur cette question d’entrepreneuriat jeunesse.
Monsieur le Directeur, quels sont les moyens que vous disposez pour atteindre vos objectifs?
Abdoulaye conté : L’État est en train de se battre pour mettre les moyens à notre disposition pour faire notre travail. C’est là où je salue monsieur le ministre de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, Mouctar Diallo, qui personnellement, après la création de ce service qui s’est battu pour avoir un local qui abrite l’observatoire national de la jeunesse. Aussi, il est rentré en contact avec certains partenaires pour l’accompagnement de ce service pour l’atteinte de nos objectifs, notamment la mise en place d’une base des données, la réalisation des premières enquêtes sur la jeunesse en Guinée. Au-delà des efforts du gouvernement, les partenaires techniques et financiers vont aussi nous accompagner pour permettre à notre service d’atteindre ses objectifs.
Dans quel contexte vous avez été nommé connaissant que ce nouveau l’Observatoire national de la jeunesse n’est pas une chose facile à gérer ?
Abdoulaye conté : J’ai bénéficié la confiance de son excellence le président de la Guinée, professeur Alpha Condé, le 31 janvier 2019. Il a placé sa confiance en ma personne, en me nommant comme le Directeur général de l’observatoire national de la jeunesse. Je voulais profiter, saisir cette occasion, pour remercier très sincèrement monsieur le président de la république, aussi son ministre monsieur Mouctar Diallo, qui m’a proposé pour être Directeur général de l’observatoire national de la jeunesse. Je pense que je peux les rassurer. C’est un défi, un challenge qu’on nous a lancés. Donc, je veux les rassurer que nous allons relever les défis. Déjà nous avons élaboré les textes régissant notre service pour proposer au cabinet (…)
Je voulais rassurer les jeunes guinéens d’être optimistes et d’être sereins, de faire les initiatives, car la Guinée est un pays qui regorge assez de potentialités. Il suffit de faire juste des initiatives, (créatrice d’emploi et génératrice de revenu), pour pouvoir se prendre en charge.
Propos recueillis par Mamadou Dian Bah