Ce dimanche 5 septembre 2021, soudainement, les habitants de kaloum, centre administratif abritant des institutions républicaines dont le palais présidentiel, se sont réveillés avec les coups de tirs des éléments des forces spéciales, dirigés par le colonel Mamady Doumbouya. Il s’agit d’une unité d’élite, récemment mise en place par les autorités militaires en vue de faire face à toutes formes de menaces.
Le chef des putschistes a déclaré la mi-journée avoir mis en place un comité national de rassemblement et du développement (CNRD) et assure également que l’ex-président est en lieu sûr. Outre, le patron du CNDR souligne à la télévision nationale que toutes les institutions sont dissoutes avec un hiatus parlant aussi de la Constitution; indique par ailleurs que les secrétaires généraux des ministères remplaceront des ministres, selon le contenu d’un deuxième communiqué. Les putschistes invitent les présidents des institutions républicaines et des ministres à se présenter demain lundi au palais du peuple à 11 heures, au siège du Parlement guinéen.
Le nouvel homme fort du pays parle de « gabegie financière », de la « politisation à outrance de l’administration … » qu’il met en exergue en vue d’obtenir des adhésions populaires.
Vu le rapport de force en leur faveur, l’on peut être amené à dire que la Guinée bascule désormais dans l’inconnu, aux mains certes d’un ancien légionnaire français en la personne de Mamady Doumbouya.
Par Makoura