Suite à la résurgence de la pandémie de covid1-19 et l’apparition de la maladie à virus Ebola en Guinée qui ont poussé le gouvernement à durcir les mesures barrières, les responsables de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire ANSS étaient face aux hommes de médias, ce vendredi, 26 février 2021 à Conakry.
Objectif : faire le point sur l’évolution de ses deux maladies en république de Guinée.
Selon Dr Sory Condé, chargé d’étude au département de la surveillance, la Guinée a enregistré un total de 15 789 cas de covid-19 depuis 12 mars 2020, dont 14 821 guéris et 88 décès.
“Hier nous avons testé 1 304 personnes dont 109 se sont relevées positives, soit un indice de 8,4%. Donc, le total des personnes testées positives depuis le 12 mars 2020 s’élève à 15 789. Hier 34 personnes ont été déclarées guéries des suites de prise en charge ce qui complète à 14 821 personnes depuis le 12 mars 2020. On n’a pas enregistré de nouveaux décès heureusement. Le total des décès hospitalisés se chiffre à 88″ a-t-il souligné.
Pour sa part, Dr Sakoba Keïta, Directeur Général de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire s’est dit préoccupé par cette nouvelle flambée de covid-19 en Guinée.
« Pour la covid-19, le nombre est très grand. Pratiquement, nous sommes à un taux d’occupation qui avoisine plus de 80%. Nous sommes même obligés d’ouvrir les centre d’isolement de Sonfonia d’ici demain parce que les autres déjà sont à plein régime » a-t-il indiqué.
Pour venir à bout de ses épidémies, Dr Sakoba appelle les Guinéens à un sursaut.
« Donc, ce que je veux dire, il faut reprendre la sensibilisation. C’est vrai que l’État avait mis des mesures d’allègement, mais on s’est rendu compte que ses mesures ont été mal interprétées parce qu’on n’a pas fini l’épidémie. On a tellement allégé que certains ont jeté les bavettes, maintenant la maladie qui n’était pas partie a rebondi. La maladie s’est ressurgie et aussi ce qu’on constate maintenant, notre taux de mortalité, c’est pratiquement toutes les semaines qu’on enregistre les cas de décès. Et ça frappe très fort les gens qui ont moins de 50 ans alors que la première vague, c’était les personnes âgées. Nous avons beaucoup d’agents de santé de moins de 50 ans ont été frappés par cette maladie qui, parfois même ont besoin d’être réanimé. Donc, les jeunes qui croient que ceux sont jeunes, leur corps se dépend. Le nouveau variant frappe tout le monde et on a appris aussi qu’il y a des jeunes qui sont décédés de covid-19 aux États. Je veux dire que chacun de nous doit pouvoir appliquer les mesures barrières. Si le tout monde appliquait, je vous assure même si on n’envoyait pas de vaccins, ça va s’arrêter », a-t-il martelé.
Il faut noter que dans un communiqué, rendu public jeudi sur les ondes de médias d’État, le gouvernement a durci les mesures barrières relatives à la covid-19.
Camara Mamadouba
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