S’attaquer à des grandes personnalités et mettre leurs vies privées sur la toile ou à la place publique, ce fait est devenu monnaie courante. Ce fut le cas de Foromo Denis Sagno, Directeur général chargé de l’administration et des finances du projet d’aménagement Hydroélectrique de souapiti, qui vient d’être victime. Il s’agit d’un conflit qui l’oppose à certains travailleurs de Souapiti pour le refus, dit-on, de payement de leurs salaires.
Très touché par cet acte, Guilavogui Robert Kaliva, connu sous le nom de Junior Papataki n’a pas tardé à réagir par rapport cette situation.
Dans son intervention, Junior Papataki n’a pas caché sa colère et se dit profondément touché par cet acte de certains travailleurs de Souapiti. « Je suis à plus d’un titre touché par cet état de fait, parce que tout simplement nous sommes tous des guinéens et nous savons tous comment notre pays fonctionne. En tant que jeune ressortissant de la région forestière, ça m’écœure, parce que nous n’avons pas beaucoup de cadre, le peu que nous avons et qui se battent dans la logique de l’esprit du chef de l’Etat et qu’ils soient pris pour compte des fois pour des futilités, ça m’écœure » s’est-il indigné.
Revenant sur cette réclamation, il dira ceci : « Sinon il est normal de réclamer, mais la façon de le réclamer, je n’ai pas trouvé bien. Comment nous pouvons nous permettre étant appartenant à une structure qui est étatique liée au ministère de l’hydraulique et rattachée à la présidence, donc s’il y a des problèmes, il y a toute une procédure à suivre pour trouver une solution. Mais s’attaquer à une personne peut porter à croire qu’il y a des mains noires qui sont en train de les gérer pour qu’ils puissent ternir ou salir l’image du Monsieur Foromo pour des profits personnels. La réclamation d’un droit qui n’est autre que leurs salaires n’ont rien à voir avec la vie privée des gens et mettre ça sur la toile et la place publique. »
A en croire Junior Papataki, « Monsieur Foromo Denis Sagno est quelqu’un de discret et serein, il n’a pas essayé de les répondre, mais nous à la base nous savons qui il est. Ces gens profitent de cette timidité qu’il a pour pouvoir lui coller des choses qu’il n’est pas. Ce n’était pas le lieu de pouvoir le faire parce qu’il y a des audits qui se passent en Guinée, on le connait, il y a eu beaucoup trucs ici. Mais il faudrait que cela cesse à l’endroit des cadres de la région forestière, parce qu’il y a un acharnement qui est là », estime notre interlocuteur.
Parlant du projet Souapiti, il admet que c’est une avancée en termes de desserte en courant électrique que les guinéens doivent être fières.
En outre, il dénonce l’acte et interpelle ces frères à mettre fin à cette pratique. « Je ne peux pas indexer quelqu’un, je ne fais que dénoncer l’acte que je ne trouve pas bien, et ça doit changer et d’attirer l’attention de la Haute autorité pour que tout ne soit pas pris en compte. En Guinée, c’est devenu monnaie courante d’alors qu’on veut évincer quelqu’un, on commence à l’exposer d’une certaine manière comme s’il était le premier à avoir des propriétés. Qu’ils dénoncent leurs problèmes en vue de trouver une solution mais ce n’est pas en exposant la vie privée des gens. Ce qui me fait très mal, quand nos frères sont utilisés dans ce cadre pour s’attaquer à leurs frères, ça c’est dangereux et c’est la meilleure façon de pouvoir les abattre, on les manipule pour pouvoir abattre leurs propres frères », a-t-il déploré.
Pour terminer, ce jeune activiste ressortissant de la région forestière estime qu’on doit juger les gens en fonction de leurs valeurs intrinsèques mais pas en fonction de l’ego, tant que la personne est dans la vision du chef de l’Etat qui lui a commis à la tâche. Il y a lieu quand nous devons poser quoi que ce soit comme acte qu’on réfléchisse un peu sur le parcours de la personne, la vision de la personne et sa crédibilité au sein de sa société.
Aimé Césaire Bah