Sénégal : les violences contre l’opposant Ousmane Sonko entachent l’image du pays

Dans une société démocratique, le droit de se présenter aux élections pour diriger le pays revient aux professionnels de la politique. Cependant, en Afrique, la question de la succession à la tête de l’État est souvent compliquée par la volonté des dirigeants en place de s’accrocher au pouvoir, ainsi que par l’émergence des militaires qui prétendent désormais remplacer les civils.

Cette situation est devenue un véritable serpent de mer dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, et la démocratie continue d’y reculer en raison de la propension des militaires à intervenir dans la vie politique. Cela a des conséquences sur la stabilité politique, qui place plusieurs pays sur la liste des pays à haut risque pour l’investissement. Dans ce contexte de mauvaises pratiques, le Sénégal, considéré comme un modèle démocratique, est aujourd’hui cité comme l’un des pays qui entravent les libertés politiques.

L’opposant du président Macky Sall, Ousmane Sonko, en est une parfaite illustration. Intimidé et maltraité, il a été traîné de force jusqu’au palais de justice où un procès pour diffamation l’attendait. Les violences contre Ousmane Sonko ont davantage entaché l’image du Sénégal.

Le cas Sonko montre que ni la force ni les armes ne constituent une stabilité parfaite pour les dirigeants en Afrique. Sans une dynamique collective, il est difficile pour un citoyen de prétendre devenir président de la République. Le changement devient perceptible et inévitable dans un continent où la population continue d’augmenter et où les attentes envers les dirigeants sont de plus en plus grandes.

Par Fadima Mara

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