La mise sous contrôle judiciaire du patron de Lynx FM, Souleymane Diallo, serait plutôt le feu de brousse entamé en termes de réactions au sein de la presse guinéenne pour condamner l’action judiciaire à l’encontre de notre confrère. Il est notamment poursuivi pour « complicité de production, diffusion de données de nature à troubler la sécurité publique et à porter atteinte à l’honneur et à la dignité humaine ». Mais au sein de la presse en général, les condamnations et la solidarité sont unanimes. C’est dans cette optique que le Directeur de la Radio Fotten Gollen FM, Cheick N’Doye Sadibou, a réagi au micro de notre reporter.
« Nous avons la loi L002 portant sur la liberté de la presse en Guinée, mais aujourd’hui on prend cette loi on met de côté, et on se réfère à une autre loi qui nous parle de la cybercriminalité pour convoquer les journalistes. C’est une manière d’inquiéter les journalistes. A cette allure où vont les choses nous partons droit au mur sans risque de se tromper qu’il y a des commis de l’Etat au haut niveau qui chercheraient à museler la presse guinéenne, chose qui est inacceptable », dénonce le DG de la Radio, Fotten Gollen Fm, Cheick N’Doye Sadibou, par ailleurs, chargé de communication de l’UTERGUI.
Et de poursuivre : « il n’y a pas de démocratie sans liberté de presse. Cette liberté a été chèrement acquise sous l’ère feu Général Lansana Conté en Août 2006. On ne peut pas comprendre ce régime en place ; au lieu de consolider ces acquis, on veut tout mettre à terre. Alors, il faudrait qu’on se lève pour mettre fin à cela, barrer la route à toute tentative de musèlement de la presse guinéenne (…) ».
Aimé Césaire Bah
