La tribune a fait l’effet d’une bombe dans la cité, après la sortie d’un écrit signé de trois responsables de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), détenus à la prison centrale de Conakry, appelant d’œuvrer pour le processus d’apaisement par le dialogue et la concertation dans le souci de renforcer l’unité nationale et la cohésion sociale(…) Pour plus d’éclairage sur ce sujet, un membre de l’UFDG, en la personne de Joachim Baba Millimouno, est intervenu, jeudi 3 juin 2021, dans l’émission « On refait le monde » pour y apporter sa lecture concernant la tribune signée de Chérif Bah, Ousmane Gaoual Diallo et de Cellou Baldé.
« Il n’y a pas eu de divorce entre la direction et ces personnes détenues », a assuré Joachim Baba Millimouno, intervenant chez nos confrères de Djoma.
Poursuivant, Joachim Baba Millimouno précise ce qui est dans la tribune de ces trois responsables de l’UFDG : « la première chose qu’on a faite après la réception de cette lettre, c’est de savoir s’ils ont signé cette tribune de leur plein gré. Dans cette tribune, ils demandent au parti d’aller au dialogue mais tout en sollicitant un procès juste et équitable. Ils ont rappelé leur innocence. C’est dans ce cadre qu’ils demandent de participer au futur dialogue qui est annoncé pour amorcer la crise sociopolitique. Nous allons rassurer à nos militants si notre parti ira au dialogue, c’est une décision qui viendra de la direction nationale, et ils ne seront pas omis aussi », a-t-il souligné. Avant d’indiquer par ailleurs que la direction nationale du parti est totalement en phase avec tous les détenus.
Pour le dialogue proprement dit, l’interlocuteur de Djoma déclare : « Nous ne sommes pas concernés par ce dialogue, parce que nous sommes en conflit avec Alpha Condé et son gouvernement. Certains parmi eux n’ont pas signé cette tribune, parce qu’ils trouvent que le moment n’est pas opportun. C’est une lettre réponse, mais pas à l’endroit de nos cadres détenus mais plutôt pour l’opinion publique pour faire comprendre à nos militants et sympathisants qu’ils n’ont nullement demandé un dialogue mais un procès juste et équitable » précise-t-il, parlant de la déclaration faite par son parti, UFDG.
Il faut noter que ces cadres de l’opposition ont été arrêtés après les violences postélectorales du 18 octobre 2020, et ces responsables de l’UFDG ont passé plus de six mois en détention sans connaître un procès jusque-là.
Par Talibé Bah
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