En Guinée, comme dans d’autres pays, certains citoyens n’attendent pas l’Etat pour être employés. Cependant, nombreux jeunes sont ceux qui se tournent vers l’informel dans le but de se frayer un chemin. C’est le cas de plusieurs jeunes évoluant dans lave-autos. Comme pour chaque activité professionnelle, des difficultés sont souvent rencontrées.
Amadou Oury Bah, tenancier d’une station de lavage d’automobilistes exerçant au quartier petit simbaya dans la commune de Ratoma explique comment il s’en sort dans son activité : « Il y a un peu de difficultés entre les clients et nous. Et aussi il y a la menace du déguerpissement de la part des autorités, ça nous préoccupe, parce que c’est ici nous gagnons notre vie, moi je travaille avec quatre personnes ici. En ce mois de ramadan aussi on ne travaille pas beaucoup, on demande à l’Etat d’aménager ces lieux comme font le Sénégal, la Côte d’Ivoire et venir après demander de payer de taxes, moi j’ai appris ce métier au Sénégal ».
Quant à Abdoulaye Kanté, après avoir sollicité l’aide du gouvernement, invite les jeunes de Guinée à chercher quoi faire dans la vie. « Je demande à Dieu et le gouvernement de nous aider pour que notre activité avance. J’encourage tous les jeunes de sortir dans les quartiers et chercher du travail, parce que c’est quand tu travailles quelqu’un pourra te voir dans le bon chemin et te venir en aide pour te confier d’autres tâches ».
Il convient de rappeler que le lavage des voitures est une activité quotidienne qui emploie plusieurs personnes dont des pères de famille, qui par leur courage, arrivent à subvenir à leurs besoins vitaux. Quant aux clients rencontrés sur les lieux, assurent être satisfaits de la qualité du travail rendu et promettent de revenir prochainement.
Talibé Bah