Ils semblent tous appartenir à un même instinct grégaire, celui notamment d’empêcher Alpha Condé de faire un troisième mandat, y compris le changement de la Constitution. Mais dans leur escarcelle, un sujet les divise : celui de siéger ou pas au parlement dont le mandat légitime a expiré depuis 12 janvier 2019 – et qui continue à travailler suite à un décret de prorogation du président Alpha Condé.
Dr Faya Millimono du Parti Bloc Libéral a été le premier qui s’était opposé à cette prorogation du mandat du parlement – et il en a payé le prix fort, une poursuite judiciaire s’en est suivie contre lui sans la solidarité de ses pairs de l’opposition.
Dr Ousmane Kaba du parti PADES, idem, lui ne s’en cache pas son mécontentement farouche contre l’actuelle Assemblée nationale dont il qualifie de périmée.
« J’ai toujours dit que le fait de continuer à siéger dans une Assemblée déjà périmée porte un certain discrédit sur notre position, c’est la raison pour laquelle j’ai décidé moi personnellement de ne plus siéger à cette Assemblée nationale périmée. Ma position est claire, malheureusement je n’ai pas été compris à l’époque – et maintenant tout le monde a compris ce que ça signifie. Ça porte atteinte un tout petit peu en la crédibilité. Mais ceci n’empêche pas de s’engager ensemble contre la Constitution », martèle Dr Ousmane Kaba dans l’émission « Les grandes gueules » du mardi 9 septembre dernier.
Au-delà de l’apparence qu’ils se font montre entre eux comme tout va bien, la question de siéger à l’Assemblée nationale pourrait devenir prochainement le poids d’implosion de l’opposition dont certainement la majorité au pouvoir tirera le bénéfice. Parce que le cas Makanéra Kaké et Papa Koly est désormais l’expérience derrière laquelle Cellou et Cie pourraient tirer leçon pour une bonne fois !
Makoura pour www.alerteur.com