Conscient des questions environnementales et soucieux comme jamais, des contraintes sociales qui surviennent toujours après la réalisation des méga projets, le gouvernement de la troisième République n’a pas hésité un seul instant de mettre l’accent sur la protection de l’environnement avant de lancer les chantiers de Souapiti.
Cela ressort avec forces détails, dans les lignes du contrat que le Gouvernement a signé avec l’entreprise chargée de la construction de ce projet du siècle. Une réalité que le directeur chargé de la protection de l’espace environnemental et social et du développement durable a bien voulu expliquer à l’un de nos reporters. Aux dires d’Ibrahima Sitan Keita rencontré le lundi 24 septembre, un œil vigilant est porté sur cet aspect combien névralgique de ce barrage.
Selon lui, en travaillant avec un gouvernement responsable et ambitieux comme celui de la Guinée, la seule possibilité de se maintenir, est le respecter le contenu du contrat. C’est pour cette raison que les différentes parties sur le terrain prennent toutes les dispositions nécessaires pour assurer non seulement la protection de l’environnement, mais aussi la protection sociale.
«Le projet Souapiti ce n’est pas seulement du béton. C’est un projet respectueux de l’environnement en ce sens que tous les aspects environnementaux ont été pris en compte avant son démarrage et ils continueront jusqu’à la fin du projet. C’est un projet qui a fait l’objet d’une étude d’impact environnemental très poussé. Dans cette étude, nous avons identifié tous les aspects significatifs qui ont un impact certain sur l’édification de cet ouvrage, notamment : ceux qui concernent l’environnement et ceux qui ont trait au social. Cette étude nous a permis d’élaborer un plan de gestion environnemental et social. Dans ce plan de gestion environnementale vous avez toutes les mesures qui concernent d’abord la sécurité du chantier c’est à dire la construction du barrage, la protection des travailleurs, la protection des équipements. Plus important, nous allons reboiser tout le long des berges du fleuve etc.
L’autre dimension selon Ibrahima Sitan Keita, ce sont les mesures qui concernent le social dont les routes occupent une place de choix. Aujourd’hui poursuit-il, ‘’nous avons au total 47 mesures pour pouvoir faire face aux aspects identifiés. Nous avons 16 sites de réinstallation à construire. De nos jours, 3 sites sont déjà réalisés. Cela nous a permis de déplacer 3 grandes localités qui sont visibles. Sur chaque site, vous avez des infrastructures publiques. Vous avez des habitations et des latrines. Vous avez aussi des écoles et des postes de santé que nous prévoyons pour ces populations».
Par ailleurs, le directeur de l’environnement et de développement du projet, a indiqué que pour permettre aux citoyens vivant dans la zone du barrage leur mobilité, un pont de 500 mètres a été érigé afin de faciliter leurs différentes transactions. Ce qui rend aisé le déplacement des citoyens de Télimélé vers les préfectures de Dubréka et Kindia ; comme pour dire qu’au-delà de la protection de l’environnement ce projet va aussi favoriser et renforcer les transactions commerciales.
«La route Kindia-Télimélé-Dubréka va être rétablie sur 50 km. Nous avons trouvé des alternatives pour le déplacement des populations autour du réservoir. Avec la nouvelle planimétrie de la nationale 24, nous avons pu joindre Télimélé à Dubréka. C’est l’occasion de vous dire que le tronçon Télimélé-Dubréka a nécessité la construction d’un pont de cinq cent mètres. C’est le pont le plus long de la Guinée » a-t-il précisé avant d’indiquer cette autre réalité d’une portée significative :
« Qui parle de barrage hydro électrique parle de l’eau, et par ricochet de l’environnement et de l’écosystème qui n’ont de raison que la forêt. Aujourd’hui, la source de Konkouré qui fait plus de 300 km, connait une déforestation avec ses corollaires de coupe abusive du bois, du charbon. Nous avons prévu un programme de reboisement tout au long des berges du fleuve. C’est pourquoi, nous procédons par pédagogie pour un changement de comportement de la population vis-à-vis de l’environnement surtout leurs pratiques culturales actuelles. C’est ce qui assurera un bel avenir à ce bijou » conseillera Ibrahima Sitan Keita aux citoyens vivant le long du fleuve Konkouré.
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