Arithmétiquement, Aboubacar Sylla vient grossir les rangs des partisans d’une nouvelle Constitution. A la primature ce jeudi 26 septembre à la rencontre du Premier ministre, Kassory Fofana, le ministre des Transports, par ailleurs, leader du parti Union des forces du changement (UFC) a joué carte sur table concernant les sujets relatifs à l’organisation des élections législatives au 28 décembre 2019 et le changement de Constitution par référendum. (Récit de Dian Bah)
« La CENI est l’institution chargée par notre Constitution d’organiser des élections, procéder la mise à jour du fichier électoral et de proclamer les résultats provisoires des élections nationales; qui établit un chronogramme au terme duquel les élections législatives doivent se tenir le 28 décembre.
Nous n’avons aucune raison de douter de l’aptitude de la CENI à organiser les élections à cette date. Nous estimons que les contestations qui figent de partout et surtout parlent de la durée de la période de révision du fichier électoral qui est de 45 jours dans le chronogramme de la CENI. Ces personnes qui critiquent cette durée, qui estiment qu’elle est insuffisante pour procéder à la mise à jour du fichier, moi je les renvoie aux élections précédentes pour lesquelles effectivement une durée de 45 jours a été largement suffisante pour organiser la révision du fichier électoral. Plus vite nous irons aux élections législatives, plus vite nous allons crédibiliser notre Etat et notre Nation et nous allons faire en sorte que nos institutions soient effectivement représentatives pour la volonté du peuple », répond Aboubacar Sylla, parlant du sujet relatif à l’organisation des élections législatives.
Et le sujet portant sur une nouvelle Constitution, Aboubacar Sylla répond : « J’ai évoqué ma propre expérience toute personnelle pendant la durée de la transition au cours de laquelle jetais ministre du gouvernement d’union nationale qui a dirigé le pays pendant cette période – et jetais notamment le porte-parole. J’ai relayé qu’en tant que porte-parole, c’est seulement sa promulgation que moi-même j’ai vu la Constitution. Donc, on ne parle pas du citoyen lambda qui a été maintenu dans l’ignorance totale du contenu des dispositions de cette Constitution, qui est censée pourtant régir sa vie politique, économique, sociale, professionnelle et la vie des institutions.
Donc, je trouve totalement anormal que certaines personnes s’accrochent à une Constitution qui n’est en aucune façon l’émanation du peuple de Guinée et qui lui a été imposée dans la mesure c’était dans une période de transition au cours de laquelle toutes les institutions ont purement et simplement été suspendues. En plus de cela, à l’usage, nous nous sommes rendus compte que la Constitution présente beaucoup d’anomalies, beaucoup de contradictions et qu’il fallait absolument corriger tout cela (…) », renchérit Aboubacar Sylla.