Guinée – Après la décision de la Haute Autorité de la Communication (HAC), rendue hier mercredi, concernant « le retrait » de l’accréditation du correspondant de RFI, Mouctar Bah, qui fait suite à une plainte du ministère de la Défense nationale guinéenne contre l’élément de reportage du correspondant de RFI, à la date du 8 novembre dernier. Des sujets notamment, que « selon des témoins, deux bérets rouges ont tiré sur des gens devant leur porte » à Wanindara, un quartier de la haute banlieue de Conakry. Ce jeudi, le directeur Afrique de la Fédération internationale de droits de l’homme (FIDH), Florent Geel, a réagi à cette actualité au micro de RFI.
« Cette décision de suspendre l’accréditation de Mouctar Bah est tout à fait condamnable. Elle s’attaque à la liberté de la presse, une presse qui est reconnue pour la qualité de son travail. Manifestement, les autorités guinéennes souhaitent qu’il n’y ait pas de témoin des abus et des affrontements de part et d’autre entre forces de l’ordre et manifestants et que cette répression, car répression il y a, puisse faire aussi à huis clos. C’est un très mauvais signal qu’on s’attaque aux journalistes et à la liberté de la presse et à un journaliste reconnu pour son expérience sur le terrain depuis plus de 25 ans », estime Florent Geel, le directeur Afrique de la FIDH.
Alassane Diop avec (RFI)