En présence des représentants du ministre du Commerce et celui du Secrétariat général de services spéciaux de la lutte contre la drogue et le crime organisé, que la cérémonie de lancement de l’Observatoire citoyen pour les droits des consommateurs (l’OCDC) s’est déroulée au siège de la plateforme nationale de la participation et l’initiative citoyenne (PNAPIC) ce vendredi 7 août 2020 à Lambangni, commune de Ratoma.
« Le respect des droits des consommateurs est presque foulé au sol en Guinée », assurent les conférenciers. Pour relever ce défi des droits à l’information et la sécurité des consommateurs en République de Guinée, l’Observatoire national pour les droits des consommateurs affiche les grandes ambitions. La responsable chargée de l’observatoire, Mme Sacko Aissatou Sow s’explique, qu’il s’agit de « prendre part aux espaces pour prendre les décisions afin que ces intérêts soient pris bien en considération. C’est pour cette raison que l’OCDC envisage de lancer une période d’incubation de 30 jours pour permettre aux citoyens de donner leurs avis sur les produits de service et les produits de consommation. Tous ces avis seront consignés dans un rapport et sera remis aux ministères du Commerce, de l’Industrie et des PME, aux organes de régulation tels que l’ARPT pour la téléphonie mobile ».
Pour sa part, le chef de cabinet, Balla Dopavogui, représentant du ministre du commerce s’est réjoui et félicité les membres de la structure avant de parler les efforts consentis par son département dans le cadre de la protection des consommateurs : « Nos objectifs convergent, la porte du ministère du Commerce est grandement ouverte pour vous. On va renforcer la sécurité alimentaire par une équipe de la gendarmerie qui sera permanente avec nous. Mais en aval, on a pris le devant, on a été financé par l’organisation mondiale du commerce qui nous a aidé financièrement pour équiper complètement le laboratoire de Matoto, on a signé aussi des accords avec des opérateurs guinéens pour l’extension du laboratoire. Ce laboratoire qui sert l’analyse de tout ce qui sera produit en Guinée. Le ministre a envie d’aller plus loin, tout produit made in Guinée sera estampillé, donc on connaîtra l’origine du produit, il va avoir une traçabilité ».
Quant à monsieur Diallo Sadou, officier de police, représentant du secrétariat général de services spéciaux de la lutte contre drogue et le crime, a évoqué le cas de la consommation de la chicha par la jeunesse : « La chicha n’est pas en elle-même qui soit interdite, la chicha est une tradition arabe. Les gens qui la fument, ce n’est pas ce qui nous a intéressé, c’est que les gens introduisent la drogue dure ils font fumer nos enfants ; donc ils font la consommation de la drogue à travers la chicha. Donc sur le terrain, le ministère du Commerce est en train de régulariser la filière, nous nous sommes rencontrés, on n’a travaillé ensemble à ce jour, il y a des résultats même si tout n’est pas rentré dans l’ordre ; on a régularisé de nos jours, il y a trois importateurs officiels, nous travaillons avec ces importateurs ».
Propos recueillis par Mamadou Dian bah