Côte d’Ivoire : fin de l’atelier de perfectionnement des journalistes sur la traite

L’atelier de perfectionnement des journalistes sur la traite des personnes s’est achevé ce vendredi 03 mars 2023. Dix-huit journalistes (huit de Guinée et dix de Côte d’Ivoire) ont bénéficié de ce renforcement de capacités dans le but de les impliquer davantage dans la lutte contre la traite des personnes.

L’atelier, ouvert depuis le lundi 27 février 2023, est une initiative du bureau régional d’Expertise France dans le cadre du projet d’appui à la lutte contre la traite dans les pays du Golfe de Guinée (ALTP). Lors de la cérémonie de clôture, le chargé de communication du projet ALTP a déclaré ne pas douter de la capacité des journalistes bénéficiaires à mettre en pratique les connaissances acquises. « On vous encourage à approfondir vos recherches et surtout à innover », a ajouté Marc Ahoussi, qui estime que la synergie d’action avec les journalistes des autres pays couverts par le projet ALTP va « donner un coup d’accélérateur à la lutte contre la traite des personnes ».

S’exprimant au nom de la ministre ivoirienne de la solidarité, le sous-directeur chargé de la coordination et de la coopération du CNLTP a invité les journalistes bénéficiaires de la formation à devenir des ambassadeurs de la lutte contre la traite des personnes auprès de leurs pairs. Il s’est également réjoui de la mise en place du réseau des journalistes sur la lutte contre la traite des êtres humains en Afrique de l’Ouest.

Jean Roland NGUÉSSAN, représentant du CNLTP, a exprimé la disponibilité de son organisation à faciliter le travail des journalistes sur la question de la traite des êtres humains dans son pays. Il estime également que les comités nationaux des autres pays, comme la Guinée, feront de même.

Aissatou BARRY, participante de Guinée, se dit très satisfaite du déroulement de la formation et songe déjà à se mettre à la tâche. « Cette formation a été une opportunité pour moi. Elle m’a particulièrement permis de comprendre comment agir face à une victime ou une potentielle victime de la traite et de connaître les acteurs étatiques et non-étatiques vers lesquels m’adresser pour réaliser une enquête ou un reportage sur la traite des personnes. Il va falloir se mettre à la tâche dès le retour. Nous avons déjà des sujets d’enquêtes ou de reportages à proposer avant le 20 mars prochain », a-t-elle confié.

La Guinée et la Côte d’Ivoire sont deux pays mal classés dans le classement des États-Unis sur la lutte contre la traite des personnes. La Guinée se trouve dans la zone de surveillance tandis que la Côte d’Ivoire est au niveau 2. Cela implique que les deux pays doivent fournir davantage d’efforts dans la lutte contre ce fléau, qui représente la troisième source de revenus après le trafic de drogue et des armes.

Par Saa Joseph KADOUNO

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