Le ministre de la justice et des droits de l’homme a effectué une mission d’inspection dans les juridictions du pays et a été choqué par les conditions de surpeuplement et de manques de formation dans les maisons d’arrêt.
Lors de sa visite à la maison centrale de Faranah, Charles Wright a constaté que la prison, construite à l’époque coloniale pour un nombre réduit de détenus, comptait actuellement plus de 70 pensionnaires. Les visiteurs étaient asphyxiés par l’odeur suffocante qui se dégageait de la prison. Le ministre a également été sidéré d’apprendre que les gardes pénitentiaires n’ont aucune formation relative à la gestion des prisons et des détenus, et qu’il n’y avait pas d’identification personnelle des détenus.
Le ministre a instruit le procureur d’instance de se mettre en rapport avec le régisseur pour corriger les failles constatées. Il a également déclaré que le régisseur serait poursuivi pour détention arbitraire s’il ne corrigeait pas ces manquements, et qu’il ne bougerait pas d’un iota de Faranah sans que ces manquements ne soient corrigés pour le respect des droits des détenus.
Par Mamadou Dian Bah