Ce mercredi 21 septembre 2022, s’est ouvert un atelier au siège de la caisse économique et sociale. L’objectif selon les organisateurs est de promouvoir le dialogue social pour une insertion gouvernementale dans la protection des droits de travail et humain en faveur des travailleurs migrants. Et ce présent atelier avait pour thème phare la protection sociale des migrants.
La rencontre était présidée par les secrétaires généraux des Ministères du travail et de la Fonction publique, également celui de la Promotion féminine, de l’enfance et les personnes vulnérables, tous représentants de leurs ministres respectifs.
C’est une initiative du réseau syndical migrant Guinée ( RSMG), composé des femmes et hommes syndicalistes issus de l’intersyndicale, de la confédération nationale des travailleurs de Guinée ( CNTG) et de l’union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG).
L’idéal pour le réseau syndical migrant de Guinée est de dialoguer avec l’État Guinée, les patrons afin de trouver des consensus pour ratifier
des conventions de l’organisation internationale du travail par rapport aux migrants.
Les migrations existent depuis toujours à cause de changement climatique, l’évolution démographique, l’instabilité des inégalités croissantes des marchés de travail et de la volonté de mener une vie meilleure.
Dans son allocution, Madame Doumbouya Makoura Onipogui coordinatrice sous-régionale du réseau migration africain et point focal en Guinée est revenue sur certaines causes qui poussent des jeunes à quitter leurs pays.
[Les migrations sont une préoccupation incontournable et de nombreuse raisons amènent les gens à se déplacer pour étudier à l’étranger ou rejoindre des membres de la famille, chercher un emploi ou des moyens de substance, assurer un meilleur avenir à leurs enfants, d’autres quittent leurs pays pour fuir la criminalité, la violence, les conflits, la persécution, l’insécurité, la discrimination, les catastrophes naturelles, les épidémies, les guerres et les dégradations de l’environnement ou encore la pauvreté.
Les migrations internationales sont aujourd’hui majoritairement motivées par la recherche d’un emploi décent d’où la question du travail des migrants au cœur de la négociation du syndicat.]
Poursuivant la syndicaliste de la centrale l’Union syndicale des travailleurs de Guinée, (USTG) Makoura Onipogui depuis plusieurs années est en train de défendre les droits des migrants, leurs intérêts en Guinée et pour la promotion du dialogue social tripartites (gouvernement-employeurs-et syndicat.), lance une invite aux Etats pour le respect des droits des migrants.
[ Instaurer le principe d’un financement transparent et équitable axé sur les services qui répondent aux besoins des populations migrantes en termes d’intégration d’accès aux droits tout en reconnaissant le rôle des syndicalistes et la société civile, garantir les intérêts des migrantes et migrants africains qu’ils soient sur le continent ou en dehors.
Mettre en place de véritables politiques africaines qui promeuvent, la citoyenneté qui autonomisent les migrants surtout les femmes et les jeunes en privilégiant les droits des enfants, travailler à l’émergence d’une véritable politique africaine de migration reconnaissant le rôle très positif du migrant et le fournissant les cadres pouvant promouvoir sa dignité et son statut de vecteur de développement, respecter les droits des migrants maintenant et partout dans le monde.]
Pour sa part, le secrétaire général du ministère du Travail et de la fonction publique Aboubacar kourouma, représentant du ministre Julien yombouno dit ceci: [Comme je l’ai dit dans mon discours au nom du ministre de Travail et de la fonction publique Julien yombouno nous attendons du mouvement syndical que les documents soient portés à notre connaissance, pour que le gouvernement puisse prendre connaissance pour qu’on engage la procédure de ratification, il faut toujours rappeler que la Guinée a été un pays phare dans l’organisation internationale du travail, nous avons déjà ratifié beaucoup de convention et nous espérons que celle liée aux droits et à la protection des travailleurs migrants…
C’est l’occasion de demander au mouvement syndical de nous présenter les statistiques sur nos compatriotes qui sont des travailleurs que nous allons considérer immigrés dans d’autres pays, nous avons besoin de savoir les conditions de traitement des compatriotes dans leurs pays de migration, c’est important notamment en ce qui concerne les obligations de permis de travail, nous demandons au mouvement syndical de bien vouloir nous remonter les statistiques et informations concernant nos compatriotes migrants sont traités dans les pays là.]
Il faut noter que l’atelier s’est déroulé en visio-conférence avec les autres réseaux syndicaux migrants de l’Afrique et du monde, le réseau syndical migrant de Guinée mettra à profit au cours de cet atelier pour étaler les activités réalisées ces dernières années et perspectives de leur structure.
Mamadou Dian Bah
628 56 84 52