On se souvient de la grande lutte menée par les autorités militaires en 2009, arrivées au pouvoir à la faveur d’un coup d’Etat suite à la mort du président général Lansana Condé du 22 décembre 2008, le président éphémère de la transition, capitaine Moussa Dadis Camara avait fait de la lutte contre la drogue son centre d’intérêt. Des hauts gradés de l’armée furent humiliés publiquement, accusés pour trafic de drogue, spécifiquement de la cocaïne.
Mais avec la gouvernance sous la direction du professeur Alpha Condé, la police de surveillance des frontières basée à l’aéroport international Gbéssia saisit quotidiennement la drogue, en grande partie la cocaïne sur la base d’alcaloïde tropanique extraite de la feuille de coca. C’est le cas récemment d’une femme qui a attaché une quantité de cocaïne à ses sous-vêtements mais la police guinéenne l’a finalement arrêtée. Un corps sans vie contenant aussi de la drogue a été découvert par les autorités dans une localité près de la Sierra Leone.
Malgré ces saisies récurrentes de drogue, Colonel Moussa Tiégboro Camara, en charge des services spéciaux de la lutte contre la drogue et des crimes organisés, évoque plutôt la vigilance des autorités.
« Ce n’est pas parce que la Guinée est devenue une plaque tournante ou une poubelle internationale où on vend la drogue. Non ce n’est pas ça. Mais plutôt parce que nous sommes vigilants. Sinon, la drogue est partout. Ce que nous saisissons ici quittes ailleurs pour renter dans notre pays et si la drogue était saisie d’où ça vient, on n’allait pas faire des interpellations à l’aéroport. Pour nous, c’est un ouf de soulagement. Avec les colis-là qui passent dans plusieurs aéroports avant d’arriver chez nous et avec nos maigres moyens rudimentaires nous mettons main sur cette drogue. Cette drogue a traversé tout un continent à savoir le Brésil jusqu’en Guinée et nous, on les a saisis. Ces saisines consécutives, ça sous-entend une vigilance et que nous faisons notre boulot. Cela prouve que la Guinée n’est pas en train de blaguer », a-t-il affirmé dans les colonnes du site mosaiqueguinee.com.
En outre, le trafic et la vente de drogues comme la cocaïne sont dépénalisés voire légalisés dans de nombreux pays, par exemple en République tchèque, au Portugal ou en Colombie. Cependant, d’autres pays appliquent la peine de mort pour consommation de cocaïne. C’est le cas de l’Arabie saoudite ou des Émirats arabes unis.
Makoura pour www.alerteur.com