S’il faut appeler les choses par leurs noms, la présente médiation que mène le gouverneur de la Banque centrale de la République de Guinée, Louceny Nabé auprès du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), ressemblerait à la montée d’une montagne. C’est le moins qu’on puisse dire, en se basant sur ce qu’a dit le secrétaire général adjoint du Slecg, Oumar Tounkara, en intervenant ce mercredi dans l’émission « Les Grandes gueules » à la Radio Espace Fm.
« Que ce soit maintenant ou en 2019, il faudrait qu’on est quelque chose en 2018, ne serait que de façon rétroactive (…) », lance le secrétaire général adjoint du Slecg, Oumar Tounkara, en dépit de la présente médiation du gouverneur de la BCRG dont il salue la démarche.
Avec cette fermeté, le N°2 du Slecg dit que sa structure n’est pas fermée à la négociation mais revient sur ce qui a fâché les membres du Slecg dans les négociations : « ce qui nous a fâchés, on a dit huit millions depuis le 13 mars 2018, le gouvernement ne nous a rien proposé, si le gouvernement nous proposait quelque chose, on pouvait s’entendre, mais dire non qu’on ne peut rien gagner, c’est ce qui nous a fâchés et irrités (…) », raisonne-t-il.
À l’écouter, on peut prétendre dire que la présente médiation du gouverneur de la banque centrale auprès des enseignants grévistes aurait peu d’allure de réussite, si toutefois que le Slecg déciderait que le gouvernement fasse un geste pour la suspension de la grève, et alors que le Premier ministre Kassory Fofana avait déjà donné sa position, (vu la situation économique du pays, qu’il n’aura pas l’augmentation de salaire des enseignants à cette date et en 2019). En un mot comme en mille, le gouvernement et le Slecg seraient en train de faire un dialogue de sourds.
Ecoutez en audio Oumar Tounkara !
Alassane Diop