Généralement, si un homme ou une femme, par exemple, ne s’épanouit pas sur le plan de l’instruction, nombreux sont des gens qui estiment que ce dernier n’a pas sa place sur le terrain politique. Cependant, le cas Mamadou Sylla dépasse ce genre de considération censitaire. L’homme, sous le régime Lansana Conté, a su influencer les coulisses du Palais. Intervenait dans certaines nominations. Décidait que certains aussi quittent du gouvernement. En un mot, il possédait les clés de la République.
Le 18 octobre 2020, la majorité des Guinéens a permis à Alpha Condé d’être réélu pour une troisième fois. Un scrutin marqué par des tensions de toutes parts. Il s’agit des tensions qui ont amené le pouvoir en place à procéder à des arrestations des opposants. Depuis lors, l’image du pays est détériorée par les appréciations des ONG internationales à cause de multiples violations des droits de l’homme.
Pour rapprocher les positions, un homme qualifié de « non intellectuel » essaye aujourd’hui de descendre les tensions. Mais il doit faire face aux clichés de critiques à son encontre. Face à cette tâche ardue, l’actuel chef de file de l’opposition vient d’atteindre son premier but. Celui d’abord de s’affirmer son statut du leader de l’opposition. C’est à ce titre d’ailleurs qu’il a récemment été reçu par le président Alpha Condé, accompagné de toute son équipe. Cette entrevue entrevoit désormais un espoir et l’unique chance de recoudre le fil du dialogue politique.
La récente visite de Mamadou Sylla à la maison centrale de Conakry (l’endroit où les opposants sont détenus) constitue un signal fort pour la baisse des tensions politiques en Guinée. Le président de l’UDG est en train de réussir quelque chose là où certains diplômés ont échoué.
Makoura