En prélude de la commémoration de la date du 25 janvier 1971 en Guinée. Une date qui soulève du mauvais souvenir de la part de ceux ou de celles qui ont perdu leurs parents, « pendus » sous le régime socialiste de Sékou Touré. Ce jeudi 24 janvier 2019, l’Association des victimes du Camp Boiro a rendu public à Conakry le contenu d’une lettre ouverte qu’elle a adressée au président de la République, Pr. Alpha Condé.
Le contenu de ladite lettre révèle des amertumes de l’histoire. « 1971-2019, il y a aujourd’hui 48 ans que plus de 80 pendus à travers la Guinée continuent de hanter les sommeils des épouses et des enfants des suppliciés ».
Dans cette lettre de deux pages, les membres de l’association interpellent l’Etat guinéen à faire preuve du courage pour plus de justice, de réconciliation, qui seront concrétisées par le président actuel de la Guinée . L’association des victimes du camp Boiro demande à ce dernier (Alpha Condé) de » poser des actions afin de condamner officiellement les exécutions, les pendaisons, les tueries en masse perpétrées sans jugement sous le régime de Sékou Touré. Mettre à la disposition de l’association les fosses communes afin que les familles fassent faire leur deuil » , Plaident les parents des victimes.
Poursuivant la lecture de la lettre ouverte, Abdoulaye Conté, porte-parole de ladite association, estime pour sa part de « restituer aux familles les biens spoliés mis dans le portefeuille du patrimoine bâti ou détournés par des agents véreux de l’État ; aider et soutenir les familles des victimes matériellement et financièrement après les saisies de leurs biens et de leurs comptes bancaires », propose-t-il.
À noter qu’une marche des familles des victimes est prévue demain 25 janvier 2019, allant du pont 8 novembre au camp Boiro, situé dans la commune de Dixinn.
Mamadou Dian Bah