Dans un système hautement politique, il n’est pas surprenant de voir le déchaînement des députés frondeurs contre leur propre chef, dont le champ de théâtre ressemble à un tourbillon révolutionnaire. Depuis quelque temps, des rumeurs courent que cette neuvième législature n’est qu’une législature de courte durée. Pour crainte : la posture du président actuel de l’Assemblée nationale fait peur à certains. Dit-on, un parvenu au RPG, qui n’est pas n’importe qui. Il a la personnalité. Amadou Damaro Camara est le tout-puissant président de l’Assemblée nationale depuis l’arrivée au pouvoir du professeur Alpha Condé – car son charisme a élargi ses partisans dans la grande famille politique du RPG.
Amadou Damaro est considéré par certains observateurs comme un Mazarin (l’homme d’État le plus durement applaudi de l’histoire de France) – il a vigoureusement défendu la nouvelle Constitution de la IVe République et le troisième mandat du président Alpha Condé. Depuis qu’il a rejoint le RPG, certains militants de ce Parti aspirent qu’il succède Alpha Condé. Maintenant le voilà à présent devenir ainsi la bête noire des insoumis à l’Assemblée nationale. Une fronde qui se repose sur sa gestion. [Que des marchés gré-à-gré seraient attribués à sa fille et à ses proches.] Des informations en notre possession révèlent que des députés frondeurs de la mouvance présidentielle sont partis jusqu’à rencontrer le chef de l’Etat Alpha Condé pour statuer sur son cas.
En plus de cette fronde dont l’opinion est témoin, cependant, certains avisés de la politique voient plutôt en arrière-plan une main noire de quelqu’un. Qu’il s’agisse d’un stratagème ou entourloupe (que sait-on ?). Retenons quand même que la neuvième législature tremble.
Par Makoura